Douleur chez les patients souffrant de handicap mental sévère (Résultats d’étude Réseau-Lucioles)

Ce travail fut l’objet de la thèse du Docteur Katell Le Saout, présentée le 22 octobre 2013.
Université Claude Bernard – Lyon 1 – Faculté de médecine Lyon-est

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La douleur est un phénomène multidimensionnel et individuel, tout le monde en fait l’expérience.

Les patients ayant un handicap mental sévère n’ont pas accès à la communication verbale. Ceci rend difficile la prise en charge de leur douleur.

Quelques outils ont été développés pour mieux l’évaluer et des recherches nous permettent de mieux comprendre la douleur chez ces patients.

Cependant, en France selon le rapport du HCSP sur l’évaluation du troisième plan douleur, il est difficile de savoir comment est prise en charge la douleur des ces patients.

Pour essayer d’apporter une réponse, nous avons réalisé une étude descriptive auprès des familles de 111 patients atteints d’un handicap mental sévère.

La douleur est un problème médical important puisque 72 % des patients de l’échantillon souffrent d’épisodes douloureux.

Elle est sous-estimée et sous-traitée.

Un tiers des patients sont polymédiqués mais seulement 5 % ont un traitement antalgique.
Un antalgique de palier 1 pour une personne sur deux et ce, pour des douleurs majoritairement intenses à très intenses.

Au-delà de ce constat attendu, notre étude nous laisse entrevoir des éléments importants sur l’évaluation et la prévention de la douleur pour ces patients. Nous constatons l’importance du rôle des familles dans ces processus.

Pour améliorer l’évaluation et la prévention de la douleur, il parait nécessaire d’améliorer la communication entre tous les intervenants autour de ces patients.

Nos réflexions nous mènent dans deux directions.

• La formation des familles sur la douleur et ses caractéristiques pour le handicap mental sévère.
• La mise en commun dans un dossier de tous les éléments nécessaires à la prise en charge de la douleur.

Nos propositions peuvent se mettre en place dans le cadre du Plan douleur 2013-2017.

Thèse de doctorat « La douleur chez les patients souffrant d’un handicap mental sévère »

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