À l’heure où la société et sa législation sociale mettent en avant « la parole des usagers », qu’en est-il de « ceux qui ne parlent pas », qui n’ont accès ni à la parole, ni à la communication, voire qui sont fortement limités dans leurs capacités de perception du monde ?
Personnes polyhandicapées, sourdes/aveugles, avec traumatismes crâniens graves, avec autisme sévère, en phase avancée de la maladie d’Alzheimer, etc.
Si les situations de handicap font partie de la condition humaine, ceux qui ne parlent pas sont-ils toujours considérés comme des êtres humains, avec les mêmes droits que les autres citoyens ?
Les recherches en termes de communication adaptée sont
éparses, peu organisées d’un point de vue interdisciplinaire et font souvent l’objet, dans l’action sociale et médico-sociale, de « bricolages » certes inventifs et honorables mais peu reconnus et valorisés, parfois sans lien avec les recherches académiques. Pourtant, ce champ de connaissances serait profitable, au-delà de ceux qui ne parlent pas, à tous les membres d’une société qui se posent la question d’une éthique de la discussion.
Éditions Eres, Mars 2013, 194 p, Collection vie sociale
Retour à "Livres"
Laisser un commentaire