Des repères pour que ça puisse marcher :
Viser la pérennité du projet et ne pas faire «demi mesure»
- Identifier dans l’établissement, un groupe ou une personne référente.
- Impliquer tout le personnel concerné avec l’aide d’une formation.
- Ce doit être un projet collectif !
- La direction de l’établissement doit être impliquée.
- Un projet très difficile à mettre en œuvre seul (qu’on soit parent ou professionnel).
Inciter à la bonne diffusion des pratiques dans l’établissement :
- « à notre réunion hebdomadaire des équipes, le référent de la méthode
présente deux nouveaux pictos et les signes et mots correspondants » - Baliser l’établissement de pictos : c’est utile pour l’enfant.
Et puis ça contamine les professionnels de l’établissement, ça amène la discussion et ça banalise le sujet. - Créer une boite à idées sur ce thème au sein de l’établissement.
Faciliter l’appropriation par l’enfant :
- Le mettre dans « un bain de pictos »
- « Nous, nous avons conçus des livres en picto et images »
La méthode doit s’adapter à la spécificité des personnes accompagnées :
- Il faut adapter la méthode aux compétences, émergences et difficultés de l’enfant et pas l’inverse.
- Il faut évaluer les capacités de communication de chaque personne accompagnée
- Il est important d’évaluer la nature des troubles en cas d’absence de langage et de non-compréhension (dysphasie expressive et réceptive) pour adapter la méthode et les objectifs.
- Il existe pour cela des batteries de tests.
- L’observation et la collaboration de tous, permet évidemment de mieux savoir où en est la personne, de situer ses capacités à comprendre et à s’exprimer
- Mais attention ! « Évaluer, c’est reconnaitre la valeur, et non pas pointer les incompétences!! » (citation)
- Il faut aussi chercher le plus possible, la communication multi-modale ( voix, image ou picto, geste…).
Une collaboration parents/professionnels est vraiment nécessaire :
- Il faut viser un développement concomitant parents/professionnels.
- Pour obtenir l’adhésion de l’enfant, il faut lui montrer une cohésion parents-professionnels autour du projet.
- Le moyen de communication doit être relayé le plus possible auprès de toutes les personnes qui gravitent autour de l’enfant et dans tout l’univers où va l’enfant.
- Attention à se coordonner entre professionnels et entre parents sur le lexique utilisé.
Il faut chercher à utiliser un vocabulaire (gestes, picto ou images, mots) simple et commun à tous.
Pour qu’il y ait un prolongement dans les familles :
- « Nous réunissons tous les parents concernés pour leurs apprendre les premiers gestes, puis pour leur en apprendre des nouveaux ». Cet enseignement doit être ludique.
- «Au-delà de l’apprentissage, c’est un échange parents/professionnels riche qui se développe, grâce au projet ».
- « Nous organisons des formations pour parents et familles, le samedi, pour être sûr que les parents soient disponibles. »
- Consigne : ne proposer aux parents que des petits objectifs.
- « Nous, nous enregistrons sous vidéo et diffusons aux parents, les signes à apprendre pour la semaine »
Ne pas sous évaluer le langage des signes (souvent, on n’y recourt pas par économie d’énergie…):
(commentaire de Mme Walker, Orthophoniste Anglaise à l’origine de la méthode Makaton)
Certaines personnes ne peuvent mettre en œuvre le langage des signes pour des raisons de difficultés motrices voire même de non-accès au symbolisme.
Le geste est néanmoins un support complémentaire qui donne des repères à la personne qui reçoit le message.
En outre, le geste comme la parole est un outil de communication « volatile », qui demande une attention immédiate alors que l’image ou le pictogramme …a davantage la valeur de l’écrit (permanence).
Source : Réseau-Lucioles
Notes prises, lors des séances plénières et des ateliers – des journées Isaac Francophone Dijon, les 16-17 et 18 février 2006
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